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La critique du Sage.

21 août 2015

Le retour du Sage !

Vous l'attendiez tous (ou peut-être pas, qui sait ), le retour de votre Sage préféré ! Cette fois, plus question de faire comme avant, car je n'aimais pas les critiques que je faisais, ains que le ton que j'adoptais.

L'heure est venu de changer ! Les critiques de Corentin-Sama reviennent plus fortes que jamais, avec une nouvelle formule ! 

Mon retour se fera sur un film  très récent, avec mon acteur favori. Devinerez-vous de qui s'agit-il ?

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22 mars 2014

The Dark Night Rises

Hello ! Aujourd'hui nous parlons de The Dark Knight Rises, ou L'Ascension du Chevalier Noir au Québec et au Nouveau-Brunswick, est un film de super-héros américano-britannique deChristopher Nolan centré sur le célèbre personnage de fiction DC Comics, Batman. Il s'agit de la suite de Batman Begins (2005), et de The Dark Knight : Le Chevalier noir (2008), du même réalisateur ; ce troisième opus conclut par la même occasion la trilogie. Christian Bale reprend le rôle principal de Bruce Wayne/Batman, et les autres personnages sont repris par Michael Caine (incarnant Alfred Pennyworth), Gary Oldman (incarnant James Gordon),Morgan Freeman (Lucius Fox), et Cillian Murphy (Dr. Jonathan Crane).

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Synospis :

Huit ans ont passé depuis que Batman a disparu dans la nuit, passant à cet instant du statut de héros à celui de fugitif. Prenant la responsabilité de la mort d'Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié pour le mieux, du moins l'espérait-il, autant que le Commissaire Gordon à ses côtés. Pendant un moment, le mensonge eut l'effet escompté, la criminalité de Gotham City se pliant sous le poids de l'Unité anti-crime de Dent. Mais l'arrivée d'une féline et fourbe cambrioleuse au mystérieux dessein chamboule l'ordre établi. Bien plus dangereuse encore est l'apparition de Bane, terroriste masqué dont l'impitoyable projet pour Gotham pousse Bruce à sortir de l'exil qu'il s'est imposé. Mais bien qu'il reprenne cape et masque, Batman pourrait ne pas être un adversaire à la taille de Bane...

Mon avis :

C’est un peu harassé qu’on sort de The Dark Knight Rises, par lequel Christopher Nolan clôt sa trilogie Batman. Harassé parce qu’en pas moins de 2 heures 44, le cinéaste porte à son paroxysme tout le système mis en place il y a sept ans dans Batman Begins et déjà radicalisé en 2008 avecThe Dark Knight.

Le film est d’une densité folle : touffu, feuilletonesque, proliférant, tressant les trajets de près d’une dizaine de personnages, crapahutant entre la ville et le désert, le passé et le présent, comme si Nolan voulait contracter la puissance narrative d’une série dans le format d’un long métrage.

La maestria avec laquelle il remporte le combat est impressionnante, mais la volonté de triompher par KO fait souvent frôler au film une certaine asphyxie.

Le récit débute huit ans après l’épisode précédent, qui s’achevait par le sacrifice du héros masqué. Pour assurer la paix de la cité, Batman (Christian Bale) acceptait d’endosser la réputation d’un meurtrier, lavant ainsi celle du sénateur Harvey Dent, dont les lois permettraient d’épurer la ville de la mainmise de la Mafia.

“Quand la légende dépasse la réalité, on imprime la légende.” The DarkKnight Rises enregistre la faillite de ce fameux adage qui concluaitL’homme qui tua Liberty Valance (John Ford, 1962). Une société a moins besoin d’une légende pour se constituer que d’une vérité. Aucun mensonge stratégique ne saurait durablement cimenter l’ordre social.

C’est évidemment sur les mensonges de l’administration Bush justifiant l’intervention en Irak que lorgne le début du film. Le facteur de désordre vient donc logiquement d’une armée secrète logée dans les entrailles de la ville, une sorte d’Al-Qaeda, dont le Ben Laden est un colosse masqué (excellent Tom Hardy).

Si les Batman de Tim Burton construisaient un espace de fantaisie gothique, retranché dans un univers de studio, avec des armes aux allures de jouet et des méchants régressifs et bouffons, la trilogie de Nolan ne s’occupe que du monde réel, le nôtre, celui des journaux télévisés. Gotham City n’y ressemble plus à un décor de film expressionniste mais à New York.

Un imaginaire militaro-industriel détermine désormais la direction artistique. Le terrorisme international, l’accès à l’armement atomique des pays émergents, et surtout la crise financière et l’injustice sociale sont désormais les soucis auxquels Batman doit trouver des solutions.

Une éblouissante prise d’assaut de la Bourse rejouant sur un mode ultraviolent les pacifiques manifestations d’Occupy Wall Street marque cette volonté du film de toujours coller à l’actualité géopolitique du monde et d’en reformuler l’angoisse sous une forme stridente et spectaculaire.

Comprendre tout ce qui fait notre monde, c’est l’ambition démesurée, mégalo, du film. C’est ce qui détermine sa forme toute en circonvolutions, couches, empilements. Son revers est un esprit de sérieux parfois un peu pesant, un côté grand-messe du temps présent et un goût de la noirceur et de l’imagerie apocalyptique au bord de la grandiloquence.

La plus grande qualité de Nolan, en revanche, c’est sa puissance d’emballement, quand tout à coup la machine devient folle, tricote dans le même temps quatre niveaux de récit, opère des sauts incroyables entre plusieurs actions montées ensemble , accélère sans redouter le point de rupture.

De ce maelström, on ne s’étonnera pas qu’émergent des images saisissantes, comme celle d’un terrain de football aspiré par ses entrailles, des corps qui disparaissent dans l’effritement d’un fleuve de glace ou une moto sévèrement customisée qui vrille sur elle-même à toute allure pour changer de direction.

Le cinéma de Nolan bénéficie de ce que l’industrie hollywoodienne peut offrir de plus performant en matière d’effets visuels et c’est bien la moindre des choses qu’il ne mégote pas sur le spectaculaire numérique.

Ce qui le différencie en revanche du tout-venant de plus en plus formaté du blockbuster de superhéros, c’est un certain soin du détail dans
le dessin du personnage, une capacité assez infaillible à faire jaillir de l’émotion dans le capharnaüm pyrotechnique.

Un personnage qui semblait purement utilitaire (celui de Marion Cotillard) prend dans le sprint final une profondeur perdue ; un dernier twist transforme le mercenaire brutal (Tom Hardy) en monstre amoureux pathétique ; un très beau montage alterné, enfin, fait se volatiliser une idole pour en enfanter une nouvelle (Joseph Gordon-Levitt, fabuleux enwannabe superhéros).

Du film total que vise Christopher Nolan, à la fois son et lumière, brûlot politique, tragédie grecque, blockbuster pour kids, etc., c’est la part du mélodrame, un peu âcre, déchirant par fulgurance, qui laisse l’empreinte la plus profonde.

La citation :

Le héros peut être en chacun, même en celui qui fait une chose aussi simple et rassurante que mettre un manteau sur les épaules d’un garçon et ainsi lui faire comprendre que le monde ne s’est pas écroulé. Batman

Les musiques :

Mon choix : http://www.youtube.com/watch?v=NFl8VU427Xk

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Voilà ! Je vous donne rendez vous à la semaine prochaine pour un nouveau film ( même si je ne trouve plus de films qui pourraient me plaire ) Bye !

15 mars 2014

Critique cinéma : La vie d'Adèle

Hello désolé du retard ! Aujourd'hui nous parlons de la Vie d'Adèle, une comédie dramatique belgo-hispano-française écrite, produite et réalisée par Abdellatif Kechiche, sortie en 2013.

Tiré du roman graphique Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh dont il partageait initialement le titre, La Vie d'Adèle est présenté lors du Festival de Cannes 2013 en sélection officielle, où il reçoit un accueil quasi unanime de la presse, se plaçant très vite comme le grand favori pour la Palme d'orqu'il obtient finalement, la récompense suprême étant attribuée de façon exceptionnelle au réalisateur Abdellatif Kechiche ainsi qu'à ses deux actrices principales Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos.

Alors qu'il reçoit un accueil critique positif de la part des médias français et internationaux, le film est également entouré par une polémique opposant le réalisateur Abdellatif Kechiche avec d'une part certains de ses techniciens et d'autre part les deux actrices principales, tous dénonçant un tournage difficile.

Abdellatif Kechiche a déclaré qu'il comptait faire une version plus longue de 40 minutes

 

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Synopsis :

A 15 ans, Adèle a deux certitudes : elle est une fille, et une fille, ça sort avec des garçons. Le jour où elle aperçoit le bleu des cheveux d'Emma sur la grand'place, elle sent que sa vie va changer. Seule face à ses questions d'adolescente, elle transforme son regard sur soi et le regard des autres sur elle. Dans son amour fusionnel avec Emma, elle s'accomplit en tant que femme, en tant qu'adulte. Mais Adèle ne sait pas faire la paix, ni avec ses parents, ne avec ce monde plein de morales absurdes, ni avec elle-même.

Mon avis :

A l’origine du nouveau film d’Abdellatif Kechiche, il y a la bande dessinée à succès Le Bleu est une couleur chaude de Julie Maroh, qui racontait avec un mélange de candeur, noirceur et passion une histoire d’amour de deux jeunes filles. L’attrait du réalisateur pour cette fresque amoureuse avait de quoi intriguer sur le papier, mais l’on retrouve dans La Vie d’Adèle la qualité la plus flagrante de son cinéma : une manière sans pareille de dépeindre un quotidien vif, bouillonnant, à fleur de peau. Emma et ses cheveux bleus débarquent dans la vie d’Adèle comme un ouragan, et leur histoire d’amour s’étalant sur des années nous terrasse aussi dès la première seconde. La caméra de Kechiche est collée au visage de ses comédiennes, comme pour aller chercher leur moindre soubresaut émotif « sous la peau » comme il est dit de Marivaux. Il confirme également son statut de directeur d’acteur exceptionnel. Après avoir révélé Sara Forestier, Hafsia Herzi ou Yahima Torres (même si la suite de leur carrière n’était pas à la hauteur), il fait à nouveau briller de naturel ses comédiennes. Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos crèvent l’écran, cette dernière s’avérant aussi crédible en ado paumée qu’en jeune adulte déterminée.

Déterminée. C’est peut-être bien le mot qui résume le mieux Adèle, qui commence l’histoire frêle et absente mais qui trouvera dans cette histoire d’amour d’incassables racines. Détail qui n’en n’est pas un : Kechiche modifie le dénouement de la bande dessinée d’origine. Cette décision pas arbitraire vient démontrer que le sujet du film n’est peut-être pas uniquement cet amour fou, mais comment cet amour (sa folie, son deuil, ses montagnes russes) participent à la construction et l’épanouissement de celle qui le vit. Paradoxalement, c’est en dépeignant autant cette histoire d’amour que son hors-champ (les nombreuses scènes d’Adèle à l’école) que Kechiche la rend aussi bouleversante. D’une part en montrant qu’elle influence tout sur son passage (le rapport à l’art, au travail, à la justice) mais également en y mettant à jour la dynamique de transmission. Lycéenne, Adèle dit aimer n’importe quelle matière du moment que le prof est passionnant. Adulte, elle devient elle-même professeur par goût de la transmission du savoir. Au fond, Le Vie d’Adèle est moins un film sur l’amour qu’un film sur le courage. Celui nécessaire pour vivre une telle passion, pour s’en sortir, et surtout pour vivre sa propre vocation envers toutes les influences.

 

Le sujet de Le Vie d’Adèle n’est en tout cas pas l’homosexualité, féminine ou non (comme s’il s’agissait d’un sujet en soi - personne ne dirait que l’hétérosexualité est un sujet de film). Ni même la politisation de ce genre de relation, l’aspect social du film se situant ailleurs. Kechiche sait que quand on filme une relation homosexuelle, on filme avant tout la relation unique entre deux personnages eux aussi uniques, et non pas l’exemple même de l’homosexualité. Celle-ci n’est ici qu’un exemple, mais Kechiche a l’intelligence de la traiter avec le plus profond respect, c’est-à-dire en la traitant comme n’importe quelle histoire d’amour, sans mettre de guillemets. Le réalisateur désamorce les critiques en se moquant au passage de la fascination des hommes hétéros pour les lesbiennes et pour le supposé mystère de la sexualité féminine (la question d’un garçon maladroit : « les filles, c’est plus doux ? » sonnerait d’ailleurs presque comme le nom d’une des comédiennes). Pas de guillemets ni de mystère quand il filme ces deux filles qui s’aiment, comme le prouve l’une des scènes de sexe les plus incroyablement fortes vues récemment au cinéma. Un rapport sexuel filmé sans complaisance mais avec un désir féroce d’authenticité, montré presque dans son intégralité. Dix minutes hallucinantes qui laissent bouche bée, donnant à voir une intimité presque violente de réalisme (au sens où l’on se sent presque de trop face à tant de désir) et qui viennent piétiner toutes les tentatives de réalisme dans un cinéma hexagonal pourtant friand de ce genre d’exercice. A l’image de cette séquence, Le Vie d’Adèle laisse stupéfait par cette alliance d’hyper réalisme et de tornade passionnelle. Ces trois heures bouleversantes passent en un battement de cœur.

 

La citation :

Pas de citation préférée.

Les musiques :

Mon choix : Lykke Li - I Follow Rivers (The Magician Remix)

 

http://www.youtube.com/watch?v=oS6wfWu0JvA

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Et voilà pource magnifique film ! Je vous donne rendez vous la semaine prochaine à 18h ! BYE !

 

 

14 mars 2014

Mise au point importante.

Maintenant, il y aura une seule critique par semaine.

 

Ca sera tout les samedis à 18h, soyez au rendez vous.

13 mars 2014

Critique cinéma : Cyprien

Cyprien est un film Français, réalisé par David Charhon en 2009, je vous en supplie, ne confondez pas avec le podcasteur Cyprien ! 

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Synopsis :

Cyprien, 35 ans, introverti et maladivement timide, vit en marge de la société, bien loin de ses codes. Il passe sa vie entre Dress Code, un magazine de mode où il est responsable informatique, et le cybercafé qu'il fréquente avec ses amis. Cyprien et ses amis font partie de cette génération de geeks, ces adulescents pour qui Star Wars est une religion, qui passent leurs nuits sur internet, collectionnent les DVD... qui vivent leur vie par procuration.

Mon avis :

On se demande ce qui a poussé Elie Semoun à porter si tardivement à l'écran l'un de ses personnages cultes, "le Bigleux" comme il le nomme "affectueusement" lui-même, près d'une dizaine d'années suivant sa création, dans les célèbres Petites annonces. Etait-ce le triste succès des films de son fidèle comparse Franck Dubosc, transposant lui aussi au cinéma des personnages créés sur scène (Camping, Disco)? Etait-ce le prétexte de la comédie geek qui permettrait d'ancrer son "Bigleux" depuis longtemps démodé dans une certaine actualité ? Quoi qu'il en soit, après dix ans de seconds rôles, l'humoriste s'octroie enfin un deuxième film à lui, après l'échec du pitoyable Le Clone(avec Dieudonné, souvenez-vous), pour le pire et le meilleur. Ah, non, que pour le pire. A l'image de son héros éponyme, Cyprien a 10 ans de retard. Si ce n'est plus. Qu'il s'agisse de son pitch sous-exploité volé à Dr. Jerry & Mister Love (qui date de... 1963!!!!!) ou bien de ses références geek, le film ne sait comment agencer ses quelques banales idées et intrigues et il en résulte une comédie où l'on ne pouffe de rire que deux ou trois fois sur 1h38. La première demi-heure présente une écriture des plus indigentes où la caractérisation ne se fait que par le biais de la plus grossière caricature. Non seulement met-on geeksnerds et losers dans le même sac, mais on ne peut s'empêcher de forcer le trait. Ainsi nos quatre compères ont TOUS des lunettes, sont TOUS fringués comme des sacs et ont TOUS des coiffures pas possibles.

 

 

 

Certes, le but d'Elie Semoun et de ses co-scénaristes Benjamin Guedj (Plus belle la vie) et Romain Lévy (Les 11 Commandements) n'est pas de faire de la comédie ancrée dans le réel et plus subtile dans son portrait des geeks comme en fait actuellement Judd Apatow (En Cloque, mode d'emploi) ou comme a pu en faire Kevin Smith (Clerks., qui date de... 1994), mais plutôt de verser dans l'humour gras, encore faut-il que ce soit drôle. Outre-Manche, des films comme Hot Fuzz et des séries commeThe IT Crowd ont également préféré des approches plus caricaturales et parodiques, mais l'inspiration est au rendez-vous. Il ne suffit pas de citer explicitement le titre de films cultes tels queStar Wars, Retour vers le futur ou Matrix pour s'avérer drôle. Ici, toutes les blagues s'appuyant sur ce genre de références tombent misérablement à plat par le traitement superficiel et amateur. Il apparaît évident que les gens responsables de ces dialogues ne sont PAS des geeks, ils ne comprennent PAS l'humour qui peut naître de l'assimilation de ces références, du moins ne savent-ils pas correctement l'exploiter. La caricature s'étend bien au-delà de la bande à Semoun. La rédaction de Dress Code, le magazine de mode pour lequel travaille Cyprien, est dirigé par une Catherine Deneuve en bonne voie pour devenir la nouvelle Gérard Depardieu (ou comment accepter un chèque pour un petit rôle dans n'importe quelle nullité), et habité par une ribambelle de clichés misogynes et homophobes.

On retiendra la furtive scène d'Elisa Tovati dont la courte performance symbolise à elle seule l'hystérique pochade qu'est ce film. A ce titre, la mise en scène frénétique du débutant David Charhon n'arrange rien. On ne crée pas l'illusion de rythme en montant son film avec une moissoneuse-batteuse. Le film rehausse un peu le niveau lorsqu'il se cantonne au gag pur, dans le deuxième acte, mais souffre d'une structure boîteuse. L'agencement des séquences se fait sans liant, le scénario ne fait pas grand chose de son concept déjà pas folichon, et les intrigues classiques (romance de base et parcours du héros) suivent leurs cours stéréotypés jusqu'à l'inévitable morale finale niaise dans la plus pure tradition de la comédie française : pour Camping ou Disco, c'était "les beaufs sont des gens comme nous", ici on remplace "beaufs" par "geeks/nerds/losers". Un message bien trop faux-cul compte tenu de la manière dont Semoun se moque de ses personnages. Mais qui est le public de ce film alors ? Certainement pas les geeks, ni même réellement les fans des Petites annonces. Non, la réponse est plutôt à chercher du côté des producteurs, Arthur et TF1. Tout est dit. 

La citation :

- Je peux savoir ce que tu fais là ?
- Je vais répondre à une question que je me pose depuis l'enfance.
- Ok, profites-en pour acheter du pain.  Cyprien à Kiki

Les musiques :

Mon choix : Jermaine Jackson & Pia Zadora - When the rain begins to fall.

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Voilà pour Cyprien, je ne vous sert pas mon baratin habituelle, je sais que vous vous en fichez :) Donc bonne nuit ! 

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12 mars 2014

Critique cinéma : Gravity

Gravity est un thriller spatial américano-britannique écrit, produit, réalisé et monté par Alfonso Cuarón, sorti en 2013.

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Synopsis :

Pour sa première expédition à bord d'une navette spatiale, le docteur Ryan Stone, brillante experte en ingénierie médicale, accompagne l'astronaute chevronné Matt Kowalsky qui effectue son dernier vol avant de prendre sa retraite. Mais alors qu'il s'agit apparemment d'une banale sortie dans l'espace, une catastrophe se produit. Lorsque la navette est pulvérisée, Stone et Kowalsky se retrouvent totalement seuls, livrés à eux-mêmes dans l'univers. Le silence assourdissant autour d'eux leur indique qu'ils ont perdu tout contact avec la Terre - et la moindre chance d'être sauvés. Peu à peu, ils cèdent à la panique, d'autant plus qu'à chaque respiration, ils consomment un peu plus les quelques réserves d'oxygène qu'il leur reste. Mais c'est peut-être en s'enfonçant plus loin encore dans l'immensité terrifiante de l'espace qu'ils trouveront le moyen de rentrer sur Terre...

Mon avis :

Pour bon nombre de personnes, peut-être même tout le monde à vrai dire, la peur du vide est quelque chose de terrifiant. Toutefois, dans Gravity, il n'est pas tant question de peur du vide dans le sens "peur de tomber", pour cause d'absence de la fameuse gravité du titre, mais plutôt d'un vide métaphorique. Le risque encouru par les personnages du film est de dériver éternellement dans l'espace, dans le vide, jusqu'à la mort. Jusqu'au néant. La Terre est là, sous les yeux, si loin si proche. Mais on va mourir. Seul. En l'état, ces notions suffiraient déjà à composer un survival intense, et Cuaron y parvient évidemment avec brio. Un effort qui témoigne de scènes de flippe et de morceaux de bravoure supérieurs à tout ce que le cinéma d'horreur et le blockbuster ont su respectivement nous proposer cette année (et peut-être même ces dernières années). L'action a beau se situer dans l'espace, où aucun de nous n'ira probablement jamais, elle se fait cependant terriblement réelle. Ici, point de kaijus, nul super-héros, aucun robot ni extra-terrestre, la peur deGravity tient à quelque chose de viscéral. Ce n'est même pas un film de science-fiction, mais de science-réalité. On est plus proche d'un Apollo 13 que d'un Sunshine. Nul besoin de la fiction pour que quelque chose, de la manière la plus fortuite, tourne mal. Comme dans la vie après tout.

 

 

L'approche "naturaliste" de Cuaron ne saurait étonner quiconque connaît l’œuvre du cinéaste, et plus particulièrement sa filmographie depuis Y tu mama tambien. Le réel domine le cinéma de l'auteur, et ce notamment par le biais de la mise en scène. Il va sans dire que tous les outils du langage cinématographique sont au service de cette expérience sensorielle. On peut parler tout d'abord de la question du son dans l'espace, ou plutôt son absence. Le film respecte 99% du temps cette donnée scientifique. Les basses soufflent fréquemment jusque dans nos tripes et à une ou deux reprises, un bruit accompagne un objet frôlant la caméra, mais sinon, seule la musique, oppressante, sert de bande-sonore, remplaçant tout bruit, toute explosion, etc. Ensuite, à l'heure où certains contestent encore l'intérêt de la 3D, Gravity vient une nouvelle fois prouver les biens-fondés du procédé qui apporte ici une qualité des plus immersives, crédibilisant l'incroyable travail abattu sur les images de synthèse (l'Oscar est déjà dans la poche), et magnifiant l'apesanteur si propice au relief, qu'il s'agisse du petit objet flottant ou de la stratification bienvenue des "plans" (une navette ici, le personnage à côté, la station spatiale derrière, la Terre en fond). La mise en scène n'en fait jamais un gadget, mais un usage réfléchi. Justifié.

Il en va de même pour les plans-séquences. Il faut dire qu'on l'attendait, le père Cuaron. Entre ses précédents films, en particulier Les Fils de l'Homme, et les échos émanant de celui-ci depuis les débuts de sa conception, on était de plus en plus curieux de voir ces fameux plans de 15 minutes. De ce point de vue-là, la forme vient une fois de plus conférer du réalisme à l'action, mais elle ne se contente pas d'être simplement fonctionnelle. Elle est pourvue de sens. Dans le vide de l'espace, dans ce gigantesque espace qu'est l'espace, il n'y a presque rien. Presque rien ne sépare les êtres, ne se place entre eux. De même, rien ne vient perturber le plan. Rien ne vient le couper. Parfois, un personnage est même littéralement attaché à un objet. Ou à une autre personne. La première coupe intervient donc naturellement lors de la première rupture. Et on tient là tout le sens du film. Loin de se limiter donc à un film de survie, avec une petite référence aux Dents de la mer par-ci ou un clin d’œil à Alien par-là, Gravity est un film sur la survie. Et sur la vie. C'est un film sur le rapport à l'autre, sur l'attraction, terrestre mais surtout humaine, qui nous attache.

 

 

 

Tout dans l'action se rapporte à cette simple idée : rejoindre l'autre, rejoindre les autres, rejoindre la navette, rejoindre la planète, rejoindre la civilisation. Sandra Bullock, impeccable de vulnérabilité, incarne une femme dont la soudaine situation extraordinaire ne fait que refléter celle qu'elle a adoptée de manière bien trop ordinaire. Sa vie est en suspens, en apesanteur. Détachée du monde, elle doit le rejoindre. Elle ne doit pas lâcher. Elle doit lâcher prise sur le passé mais pas sur la vie. Et le film est l'histoire de sa renaissance. Après toute une série de films sur le passage à l'âge adulte, Cuaron semble avoir amorcé avec Les Fils de l'Homme une autre phase de sa carrière, portée par des personnages d'adultes blessés et cette thématique de la survie face au désespoir, suite à la tragédie. Avec ces plans-séquences qui durent, qui ne coupent pas, qui ne lâchent pas prise. Malgré la gravité des événements. Gravity est un des films les plus beaux de l'année, sur la forme comme sur le fond.

 

 

La citation :

Je déteste l'espace. Docteur Ryan Stone

 

Les musiques :

Des musiques qui varies selon la gravité de la scène. Aucun choix

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Voilà pour Gravity ! N'hésitez pas à vous abonnez, commentez, ou me demandez pour que je critique un film en paticulier !

10 mars 2014

Critique cinéma : Les 3 frères, le retour !

Yo ! Après le fantastique monde d'Harry Potter, passons à la nouvelle comédie des Inconnus, "Les 3 frères, le retour". C'est un film Français réalisé par Didier Abeille Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus sorti en 2014 et c'est également la suite du film "Les 3 frères"

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Synopsis :

Des années après le décès de leur mère, les frères Latour sont à nouveau réunis par la défunte. Chacun est à une étape difficile de sa vie : Bernard est un comédien raté, Didier se fait passer pour un prof de philo alors qu'il vend des sextoys par correspondance et Pascal vit aux crochets d'une riche cougar1. Accompagnés de Sarah, la fille de Bernard, ils vont vivre des rencontres surprenantes tandis que de nouveaux problèmes vont les affecter.

 

 

 

Mon avis :

C'EST LE MIMI, C'EST LE RARA...ET C'EST LA MEMERDE

 

Quand la meilleure chose que l'on trouve à dire sur un film est que ça aurait pu être pire, il y a un problème. La bonhommie de Didier Bourdon est toujours là, tout comme la sympathie de Bernard Campan ou le sérieux de Pascal Légitimus, tous trois toujours aussi efficaces mais le film est d'une paresse assez navrante. Il n'y a ni plus ni moins de fil narratif que dans le premier film mais il y a 20 ans, en plus d'être drôles, les saynètes parvenaient à incarner ce qui faisait le sel de leurs sketches sur scène ou à la télévision, la tournure en dérision de cette "société qui a que des problèmes" où tout le monde en prenait un peu pour son grade et qui sonnait plus populo que beauf. On ne dit pas qu'on s'attendait à une comédie avec du fond mais la succession des séquences, en plus d'être répétitive - enchaînement aléatoire de tentatives foireuses de se faire de l'argent qui tombent à l'eau pour une question d'orgueil - tient du remake dont on aurait sacrifié le minimum de sens au profit d'un humour ringard. Les Trois frères, le retour se hisse au-dessus des derniers efforts communs de la bande (L'Extra-terrestre, Les Rois mages, Madame Irma) mais ne vole pas haut.

 

 

La citation :

- Chéri, viens me faire le baobab !

- Oui bah le baobab le baobab, pour l'instant c'est un bonsai !

Pascal à sa femme

Les musiques :

Aucune musique choisie, désolé mais à part la musique de la bande annonce ( je n'ai pas trouvé le titre ) c'est assez maigre.

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Bon, je ne sais pas quoi faire comme prochaines critiques, donc si vous avez des idées, donnez les moi :) Bye ! 

8 mars 2014

Critique saga : Harry Potter et les Reliques de la Mort 2

Salut ! Tout d'abord je veux dédicacer cette critique à Chachou et ses vents mémorables. Bon, on va parler d'Harry Potter et les Reliques de la Mort partie 2

le dernier film, du dernier livre... Un film réalisé par David Yates et qui est sorti en 2011.

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Synopsis :

 

Dans la 2e Partie de cet épisode final, le combat entre les puissances du bien et du mal de l’univers des sorciers se transforme en guerre sans merci. Les enjeux n’ont jamais été si considérables et personne n’est en sécurité. Mais c’est Harry Potter qui peut être appelé pour l’ultime sacrifice alors que se rapproche l’ultime épreuve de force avec Voldemort.

 

 

Mon avis :

 

Entamée en 2001, avec un nombre de films convenu d'avance et un rythme d'adaptation à la régularité bienvenue, la saga Harry Potter faisait presque partie du décor. Huit films en dix ans, soit presque un film chaque été ou chaque hiver, de quoi défaire cette franchise cinématographique de sa particularité, à oublier de compter le Harry Potter annuel parmi les blockbusters à venir. La faute à ce systématisme et à cette longévité mais également, sans doute, au niveau qualitatif de la licence qui n'a jamais tutoyé les sommets atteints par son illustre aîné, dont l'incursion sur grand écran se fit la même année à un mois près, à savoir, Le Seigneur des Anneaux. A posteriori, on pourra dire que la franchise a démarré mollement avant d'exceller trop tôt. Avec l'arrivée d'un jeune auteur à la barre, Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban a imposé un standard que les successeurs d'Alfonso Cuaron ont tenté, tant bien que mal, de maintenir. Tirant les leçons de cet épisode, Mike Newell et David Yates ont appris à s'émanciper dans la transposition, au grand dam des puristes attardés, faisant fi d'éléments finalement dispensables comme le Quidditch, la Coupe des Maisons, la S.A.L.E. et autres fioritures d'un univers qui n'en demeure pas moins riche. Ainsi, avec le temps et les films, la vision des deux épisodes réalisés par Chris Columbus se faisait parfois un peu pénible mais les suivants, malgré une évolution qualitative en dents de scie, sont loin de démériter. Aujourd'hui, la série touche à sa fin et il va sans dire que l'appréciation de l'ultime volet des aventures du sorcier se fait forcément dans l'affect. Néanmoins, il ne s'agit pas uniquement d'un affect extra-diégétique - nostalgie de repenser à ces enfants qu'on a vu grandir, tristesse de voir la saga se terminer - mais bel et bien d'un affect inhérent à l'histoire du film, de la franchise, et de l'univers crée il y a plus de dix ans par J.K. Rowling.

 

 

A l'issue de la projection de la première partie, en novembre 2010, on remettait en question la décision de diviser ce dernier tome en deux films mais face à l'avalanche d'action, d'émotion et d'explications que constitue la deuxième partie, il est difficile d'imaginer même un film de trois heures qui aurait su être homogène et non arythmique. En fin de compte, on préfèrera considérer le précédent opus comme une respiration que la saga pouvait, ou devait, se permettre, osant un diptyque contrasté et néanmoins complémentaire, le réalisme du drame humain en temps de guerre avant l'opéra d'heroic fantasy tragique. Ainsi cette conclusion peut-elle consacrer un film entier à tout ce qu'il y a de plus fort et de plus intéressant dans l'ouvrage original. Dans un premier temps, l'accélération de l'intrigue peut paraître déconcertante (on passait 2h26 à chercher et à essayer de détruire UN Horcruxe, tandis qu'ici, tout va soudainement beaucoup plus vite) et certains détails peuvent sembler avoir souffert d'une légère précipitation (des captures ou des morts ellipsées, un épilogue qui arrive rapidement), mais jamais ne ressent-on de frustration similaire à celle que l'on pouvait éprouver face aux choix d'adaptation de certains des épisodes précédents. Le reste du temps, cette condensation et cet enchaînement des divers événements du récit ne font pas de mal. Au contraire, on est très agréablement surpris de voir que toutes les longues plages d'exposition sont assez brillamment traitées par David Yates, notamment tout ce qui touche au personnage de Severus Rogue. Au travers de l'objectif de Yates, une explication lourdingue de Rowling prend une charge émotionnelle insoupçonnée. Et Rogue de devenir soudainement le personnage le plus tragique et le plus beau de toute la série. Située au cœur du film, cette séquence n'est fort heureusement pas la seule de cet acabit. Le cinéaste parvient à faire passer les plus grosses pilules de l'ouvrage de Rowling, comme la dernière conversation de Harry avant le face-à-face dans la forêt, très forte, et même le bancal chapitre "King's Cross" fonctionne, bien qu'il reste le canard boiteux à la spiritualité de pacotille de cette histoire. Autant de moments au travers desquels Yates illustre à merveille la thématique principale qui parcours le matériau de base, ce rapport au passé et notamment à la mort, qu'il faut apprendre à accepter. Un cheminement qui peut paraître naïf mais qui aura baigné cette saga dans une mélancolie peu commune à ce genre de films.

 

 

Toutes ces séquences, poignantes, s'entremêlent à de vrais morceaux de bravoure dans l'action et le fantastique qui embrassent pleinement le potentiel épique de la Bataille de Poudlard. A ce niveau, David Yates aura su s'imposer sur cette série comme le plus à l'aise dans l'iconisation. Il n'y a qu'à voir les tableaux que composent les tout premiers plans du film, ou encore la puissance de la scène de la protection du château, ou certaines envolées aériennes lors de l'invasion. Yates n'a pas peur du grandiloquent. Sa mise en scène regorge de petites idées formelles osées et/ou jouissives (les visages déformés durant l'affront en plein transplanage, par exemple). Tour à tour, il gère à la perfection la bonne dose de pathos et de badass, le spectateur se retrouvant alors sujet aux frissons puis aux larmes à chaque fois quand il faut. Même l'épilogue kitsch marche. Il est assez difficile de juger le film seul. Après tout, il n'y a pas vraiment d'intrigue isolée cette fois-ci. Mais vis-à-vis de ce qui est entrepris, de l'ambition générale, des enjeux émotionnels, le film ne déçoit pas. Il boucle la boucle avec plein de clins d'œil en passant (une référence à la pyromanie de Seamus par ci, un Pixie par là, un oiseau en papier...), sans jamais donner dans le fan-service. Ces comédiens britanniques connus et reconnus qui reviennent, même le temps d'un seul plan, assurant une continuité sans égal. Quand on voit que certaines franchises peinent à garder un même acteur pour seulement deux films (Rhodes dans Iron Man, Rachel dans les Batman de Christopher Nolan), on est épaté par la capacité qu'ont eu les producteurs à dénicher non seulement des interprètes parfaits pour les rôles, mais à les amener à revenir. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres de l'incroyable cohérence qui traverse cette série. La moins négligeable étant la charte graphique respectée et toutefois enrichie par chaque réalisateur qui s'est attelé à la tâche, aboutissant en une saga avec son identité, narrative et esthétique, propre. Harry Potter et les reliques de la Mort est une magnifique conclusion à une saga assez unique.

 

La citation :

 

- Je voudrais savoir une dernière chose, dit Harry. Est-ce que tout cela est réel ? Ou bien est-ce dans ma tête que ça se passe ?

 

- Bien sûr que ça se passe dans ta tête, Harry, mais pourquoi donc faudrait-il en conclure que ce n'est pas réel ? Harry Potter à Albus Dumbledore

 

Les musiques :

 

Des musique tellement magnifique qu'il est impossible de ne pas lacher une larme lors de ce magnifique film ... Néanmoins, une musique a été retenu par une amie ( Chachou ) et moi, une musique qui m'a beaucoup marquée ... Mon choix pour cet ultime tome se portera donc sur ... 

Statue !

Je vous conseille donc de l'écouter !

 http://www.youtube.com/watch?v=_efSI5_UCxo

 

harry-potter-et-les-reliques-de-la-mort-2e-partie-de-david-yates-10492067ticow

 

Voilà qui conclura la critique sur la saga Harry Potter ... Une longue mais néanmoins magnifique saga ... Comme d'habitude .. Blablablabla abonnez vous blabalblabla lachez un com' blablabla . Bye ...

8 mars 2014

Critique saga : Harry Potter et les reliques de la mort 1

Bonjour à tous ! Aujourd'hui nous parlons d'Harry Potter et les Reliques de la Mort partie 1 ! Un film anglo-américain de David Yates réalisé en 2010.

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Synopsis :

Le dernier volet de la série de films Harry Potter débute alors que Harry, Ron et Hermione ont quittés Poudlard et partent à la recherche des Horcruxes, des objets qu'ils devront détruire car ils renferment le secret de la puissance et de l'immortalité de Voldemort.

Mon avis :

Entre la relative déception du précédent tome et le choix controversé d'adapter le dernier volume en deux films, il va sans dire que Harry Potter et les reliques de la mort était attendu avec méfiance. Les personnes ayant lu le dernier ouvrage de la saga littéraire connaissent les faiblesses du matériau de base. Même les fans les plus ardents sont lucides quant aux longueurs du livre. C'est donc sans grande surprise que ce premier de deux longs métrages s'avère plutôt inégal. La retranscription à l'écran gagne en approfondissement ce qu'elle perd en rythme. Quelque part, on pouvait s'en douter, c'était une mauvaise idée que de diviser l'adaptation de la sorte, parce que les événements de la première moitié du livre ne sont pas folichons. Du coup, les longs passages à vide chez Rowling - tout ce qui touche à la galère de nos héros dans les bois - sont retranscrits malheureusement très fidèlement et l'enquête donne alors l'impression de piétiner pendant 2h24. Finalement, malgré les frustrations de puristes n'ayant aucun sens des réalités en ce qui concerne les principes de l'adaptation d'un support vers un autre, on peut constater que porter les livres à l'écran sous forme de films et non d'une série télévisée n'était pas une mauvaise chose. Bien qu'ils n'aient jamais été parfaits dans leur transfert à l'écran, chaque long métrage de la franchise suffisait à condenser un bouquin, alternant l'action et l'enquête dans une structure épisodique, quitte à ce qu'elle soit un peu bancale. Ici, la construction l'est d'autant plus, même si elle autorise tout de même aux auteurs d’amplifier l’aspect humain de l’histoire.

 

 

Au cours d'une saison de série télévisée, généralement composée d'une vingtaine d'épisodes, il est nécessaire d'avoir de temps en temps ce qu'on appelle communément un épisode de "transition", où il se passe peu de choses et où l'on s'attarde sur les personnages. On creuse un peu l'univers, mais le gros de l'action arrivera dans un épisode ultérieur. Harry Potter et les reliques de la mort - 1ère partie s'apparente quelque peu un épisode de transition. Pour autant, le film n'est pas exempt de scènes puissantes. Loin de là. Le film apparaît justement déséquilibré parce qu'il alterne constamment ces moments forts avec des moments où le soufflé retombe. Yates continue donc d'être le réalisateur de certaines des meilleures séquences de la saga (comme l'émoi d'Harry en banlieue londonienne et le combat de mages dans Harry Potter et l'ordre du Phénix, ou bien le prologue muet et les souvenirs dans Harry Potter et le prince de sang-mêlé) mais des films les plus inégaux. Pour ce nouvel opus, on a droit à nouveau à de très belles séquences, comme les adieux durant l'introduction qui annonce la couleur, sombre et triste, de cette conclusion. Ou encore cette scène où l'on danse brièvement pour oublier la terreur. Comme à son habitude, le cinéaste compose également quelques morceaux de bravoure, à commencer par cette course-poursuite électrique au dernier plan ébouriffant, ou bien la scène assez effrayante et dérangeante du médaillon. Une fois n'est pas coutume, le film nous réserve même quelques surprises inattendues, telle que l'illustration du Conte des Trois Frères, sublime séquence qu'on croirait échappée d'un film de Guillermo del Toro.

Bien qu'il embrasse la dimension fantastique de l'œuvre, Yates continue d'apporter une touche réaliste à ses adaptations. Pour ce doublé final, il est parti chercher Eduardo Serra, directeur de la photographie des films de Claude Chabrol, pour éclairer ce qui s'apparente davantage à un drame humain en temps de guerre qu'au dernier épisode d'une saga d'heroic fantasy. Les troubles du monde magique qui pénètrent définitivement le monde des moldus, ce mariage triste comme dernière lueur d'espoir, les messages radios des disparus, le cimetière... Par ailleurs, le film est presque dénué d'humour, on est plus vraiment dans du blockbuster d'adolescent, même s'il reste quelques embrouilles pubères (passant par un mauvais hommage, pour ne pas dire "pillage", du Seigneur des Anneaux). Le metteur en scène parvient même à rendre émouvant certains passages. Si la série a toujours su se faire touchante, elle devient de plus en plus poignante au fur et à mesure que l'on s'approche de la fin. Evidemment, Harry Potter et les reliques de la mort - 1ère partie est un épisode assez frustrant. Si l'on peut apprécier que la franchise cinématographique se permette enfin de s'attarder plus longuement sur les détails des chapitres littéraires, ce rythme plus posé et plus fidèle dessert également l'adaptation, qui aurait mérité de réduire le tome entier en un seul film absolument épique, quitte à s'autoriser la durée des trois heures. Une chose est sûre : la promesse d'un dénouement en apothéose, tant dans l’action que dans l’émotion, est bel et bien là.

La citation :

Dobby n'a pas de maître, Dobby est un elfe libre ! Dobby 

( P'tite dédicace à Julie ;-) )

Les musiques :

D'assez belles musiques en sommes, mais le meilleur reste à venir ! 

Mon choix : Farewell to Dobby 

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Voilà pour la première partie ! Je vous donne rendez vous surement ce soir pour la deuxième ! La fin est proche ... 

7 mars 2014

Critique saga : Harry Potter et le Prince de sang mêlé

Désolé du retard ! Harry Potter et le Prince de sang-mêlé est un film anglo-américain de David Yates, sorti en 2009.

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Synopsis :

 

 

La première scène montre l'effondrement du Millennium Bridge à Londres provoqué par les Mangemorts.

 

Harry Potter fête ses 16 ans et entre en sixième année à Poudlard.

 

Voldemort exerce à présent son pouvoir grandissant et le monde entier est en danger, Severus Rogue est le nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal alors que Harry se méfie de plus en plus de lui et de son honnêteté, Drago Malefoy serait devenu un Mangemorts chargé d'une haute mission par Voldemort.

 

Harry éprouve des sentiments pour Ginny Weasley qu'il n'ose exprimer à cause de son ami Ron. Ce dernier devient gardien de l'équipe de Quidditch de Gryffondor mais n'est pas très rassuré à l'idée d'assurer un match...

 

Horace Slughorn est le nouveau professeur de Potions, Harry récupère un ancien livre appartenant à un certain « Prince de Sang-Mêlé » qui lui sera bien utile, Ron flirte avec Lavande Brown, réveillant ainsi la fureur et la jalousie d'Hermione Granger qui tente de le reconquérir, et Dumbldedore fera ouvrir le sombre passé de Voldemort à Harry via la Pensine.

 

Mon avis :

 

Après les deux premiers chapitres, réalisés par Chris Columbus - qui gardera le mérite d’avoir instauré l’univers par nombre de choix (de casting, de direction artistique, etc.) – la saga Harry Potter avait pris un bon rythme de croisière à partir du troisième volet, signé Alfonso Cuaron. Les épisodes suivants, réalisés par Mike Newell et déjà David Yates, avaient su pareillement adapter les livres de manière plus convaincante que sous Columbus. Fort de son succès sur le précédent opus, Yates, d’ores et déjà engagé pour s’occuper du diptyque final tiré du septième ouvrage, revient pour mettre en scène le tome considéré par beaucoup comme l’un des deux meilleurs de la série. Cependant, tandis que les premières images et premiers échos nous donnaient une confiance aveugle, ce sixième film est loin de combler les attentes. Sans pour autant retomber au niveau des deux premiers essais, Harry Potter et le Prince de sang-mêlé s’avère inférieur aux trois réussites qui le précèdent. Résultat d’autant plus incompréhensible que Yates s’annonçait comme le réalisateur le plus intéressant de la franchise avec Cuaron, et que Steve Kloves, scénariste de tous les épisodes excepté le cinquième, semblait avoir enfin trouvé la formule correcte pour adapter en un long métrage de deux heures et demie les longs romans de J.K. Rowling. Parce que c’est bien au niveau de l’écriture que cette nouvelle aventure pèche. Kloves avait su digérer une enquête épisodique similaire pour Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban et sous l’égide de Yates, Harry Potter et l’Ordre du Phénix parvenait à obtenir un thriller épuré à partir d’un livre où il ne se passait pas grand chose. Et pourtant, avec un matériau de base envoûtant, offrant une investigation riche en secrets découverts, ils proposent un film inégal, moins entraînant qu’espéré et s’attardant beaucoup trop sur les romances adolescentes de ses protagonistes.

 

 

Loin d’adopter un rythme boîteux comme les deux premières années à Poudlard, la structure s’articule néanmoins de manière malaisée entre les amourettes des héros et les étapes nécessaires de l’intrigue. Lorsque le récit bascule sur ces séquences-là, il se fait tout de suite plus satisfaisant, et ne déçoit pas. Les scènes développant la relation entre le jeune Harry et son mentor Dumbledore, faisant replonger les personnages dans d’antiques souvenirs, ou encore celles suivant Drago, aussi courtes soient-elles, se font effectives, au même titre que les séquences d’action telles que l’attaque du Millenium Bridge de Londres et autres par les Mangemorts sans oublier les Inferi et l’embrasement final… C’est la grande classe. Après le directeur de la photographie de Kieslowski, Yates est parti chercher celui de Jean-Pierre Jeunet, Bruno Delbonnel, avec qui il fait des merveilles. Le film évolue de teintes bleues en teintes sépia pour aboutir à une atmosphère magique et onirique, perpétuellement ancrée dans une réalité sombre, même lors des rares moments de joie que connaissent les compagnons à l’écran. Témoignant de la même personnalité que sur son premier effort, le réalisateur continue de se réapproprier certains effets (dont ceux, magnifiques, de la Pensine) et s'impose définitivement comme l’un des auteurs les plus originaux de la saga. Hélas, quelque chose dans la sauce ne prend pas. Peut-être était-ce plus facile de tailler dans le bouquin précédent que dans celui-ci, mais le film ne coupe pas là où il faut. On garde les scènes de Quidditch, évincées des films 4 et 5, mais on ne garde pas les souvenirs du passé de Voldemort ?).

 

La grande qualité du film - qui était également la grande force du livre - est d'être très proche de ses personnages, de les nuancer. Dans le trio principal, même si on reste sur l'impression que cela prend trop le dessus sur la partie consacrée à l’enquête, qui tenait vraiment le lecteur en haleine, les histoires d’amour sont correctement rendues. Elles permettent quelques moments assez drôles (Ron & Lavande) et même assez touchants parfois (Hermione et les oiseaux, Harry et Ginny dans la Salle sur Demande). Toutefois, ceux qui ont le plus à gagner de ce temps accordé à explorer ce qui fait tiquer les protagonistes sont les personnages secondaires. Rogue revient sur le devant de la scène dans un rôle plus ambigu, moins gimmick qu’à l’accoutumée. Il en va de même pour Drago qui s’extrait quelque peu de son statut de Némésis fonctionnelle. Et puis il y a évidemment Dumbledore, qui n’est plus le papy gâteau qu'on nous présente depuis le début. Ici, il se révèle plus manipulateur que bienveillant. Sacrifier quelque peu l’intrigue au profit des personnages est un choix plutôt noble, et la fin n’en est que d’autant plus émouvante, mais au final, l’ensemble était plus prenant et équilibré dans les précédents, l'action y était plus dantesque, et même l'émotion y était plus forte. Si tout le film était du niveau de son premier plan, choix absolument sublime dans sa simplicité qui en dit long sur l’ambiance régnant sur ce sixième opus, le film serait parfait. Au demeurant, ce sixième Harry Potter, et son réalisateur, ne déméritent vraiment pas, mais il n'est pas à la hauteur des trois derniers films, qui avaient vraiment rehaussé le niveau.


La citation :
Oui Potter, je suis le Prince de Sang mêlé ! Severus Rogue
Les musiques :
Les musiques sont absolument magnifique ! 
Mon choix : Harry Potter et le Prince de sang mêlé (Opening)

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Et voilà, je vous laisse sur cette triste image de la mort de Dumbledore ... Je vous dis à demain pour Les Relique de la Mort partie 1 et 2. Bye ! 

 

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La critique du Sage.
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