Hello ! Aujourd'hui nous parlons de The Dark Knight Rises, ou L'Ascension du Chevalier Noir au Québec et au Nouveau-Brunswick, est un film de super-héros américano-britannique deChristopher Nolan centré sur le célèbre personnage de fiction DC Comics, Batman. Il s'agit de la suite de Batman Begins (2005), et de The Dark Knight : Le Chevalier noir (2008), du même réalisateur ; ce troisième opus conclut par la même occasion la trilogie. Christian Bale reprend le rôle principal de Bruce Wayne/Batman, et les autres personnages sont repris par Michael Caine (incarnant Alfred Pennyworth), Gary Oldman (incarnant James Gordon),Morgan Freeman (Lucius Fox), et Cillian Murphy (Dr. Jonathan Crane).
Synospis :
Huit ans ont passé depuis que Batman a disparu dans la nuit, passant à cet instant du statut de héros à celui de fugitif. Prenant la responsabilité de la mort d'Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié pour le mieux, du moins l'espérait-il, autant que le Commissaire Gordon à ses côtés. Pendant un moment, le mensonge eut l'effet escompté, la criminalité de Gotham City se pliant sous le poids de l'Unité anti-crime de Dent. Mais l'arrivée d'une féline et fourbe cambrioleuse au mystérieux dessein chamboule l'ordre établi. Bien plus dangereuse encore est l'apparition de Bane, terroriste masqué dont l'impitoyable projet pour Gotham pousse Bruce à sortir de l'exil qu'il s'est imposé. Mais bien qu'il reprenne cape et masque, Batman pourrait ne pas être un adversaire à la taille de Bane...
Mon avis :
C’est un peu harassé qu’on sort de The Dark Knight Rises, par lequel Christopher Nolan clôt sa trilogie Batman. Harassé parce qu’en pas moins de 2 heures 44, le cinéaste porte à son paroxysme tout le système mis en place il y a sept ans dans Batman Begins et déjà radicalisé en 2008 avecThe Dark Knight.
Le film est d’une densité folle : touffu, feuilletonesque, proliférant, tressant les trajets de près d’une dizaine de personnages, crapahutant entre la ville et le désert, le passé et le présent, comme si Nolan voulait contracter la puissance narrative d’une série dans le format d’un long métrage.
La maestria avec laquelle il remporte le combat est impressionnante, mais la volonté de triompher par KO fait souvent frôler au film une certaine asphyxie.
Le récit débute huit ans après l’épisode précédent, qui s’achevait par le sacrifice du héros masqué. Pour assurer la paix de la cité, Batman (Christian Bale) acceptait d’endosser la réputation d’un meurtrier, lavant ainsi celle du sénateur Harvey Dent, dont les lois permettraient d’épurer la ville de la mainmise de la Mafia.
“Quand la légende dépasse la réalité, on imprime la légende.” The DarkKnight Rises enregistre la faillite de ce fameux adage qui concluaitL’homme qui tua Liberty Valance (John Ford, 1962). Une société a moins besoin d’une légende pour se constituer que d’une vérité. Aucun mensonge stratégique ne saurait durablement cimenter l’ordre social.
C’est évidemment sur les mensonges de l’administration Bush justifiant l’intervention en Irak que lorgne le début du film. Le facteur de désordre vient donc logiquement d’une armée secrète logée dans les entrailles de la ville, une sorte d’Al-Qaeda, dont le Ben Laden est un colosse masqué (excellent Tom Hardy).
Si les Batman de Tim Burton construisaient un espace de fantaisie gothique, retranché dans un univers de studio, avec des armes aux allures de jouet et des méchants régressifs et bouffons, la trilogie de Nolan ne s’occupe que du monde réel, le nôtre, celui des journaux télévisés. Gotham City n’y ressemble plus à un décor de film expressionniste mais à New York.
Un imaginaire militaro-industriel détermine désormais la direction artistique. Le terrorisme international, l’accès à l’armement atomique des pays émergents, et surtout la crise financière et l’injustice sociale sont désormais les soucis auxquels Batman doit trouver des solutions.
Une éblouissante prise d’assaut de la Bourse rejouant sur un mode ultraviolent les pacifiques manifestations d’Occupy Wall Street marque cette volonté du film de toujours coller à l’actualité géopolitique du monde et d’en reformuler l’angoisse sous une forme stridente et spectaculaire.
Comprendre tout ce qui fait notre monde, c’est l’ambition démesurée, mégalo, du film. C’est ce qui détermine sa forme toute en circonvolutions, couches, empilements. Son revers est un esprit de sérieux parfois un peu pesant, un côté grand-messe du temps présent et un goût de la noirceur et de l’imagerie apocalyptique au bord de la grandiloquence.
La plus grande qualité de Nolan, en revanche, c’est sa puissance d’emballement, quand tout à coup la machine devient folle, tricote dans le même temps quatre niveaux de récit, opère des sauts incroyables entre plusieurs actions montées ensemble , accélère sans redouter le point de rupture.
De ce maelström, on ne s’étonnera pas qu’émergent des images saisissantes, comme celle d’un terrain de football aspiré par ses entrailles, des corps qui disparaissent dans l’effritement d’un fleuve de glace ou une moto sévèrement customisée qui vrille sur elle-même à toute allure pour changer de direction.
Le cinéma de Nolan bénéficie de ce que l’industrie hollywoodienne peut offrir de plus performant en matière d’effets visuels et c’est bien la moindre des choses qu’il ne mégote pas sur le spectaculaire numérique.
Ce qui le différencie en revanche du tout-venant de plus en plus formaté du blockbuster de superhéros, c’est un certain soin du détail dans
le dessin du personnage, une capacité assez infaillible à faire jaillir de l’émotion dans le capharnaüm pyrotechnique.
Un personnage qui semblait purement utilitaire (celui de Marion Cotillard) prend dans le sprint final une profondeur perdue ; un dernier twist transforme le mercenaire brutal (Tom Hardy) en monstre amoureux pathétique ; un très beau montage alterné, enfin, fait se volatiliser une idole pour en enfanter une nouvelle (Joseph Gordon-Levitt, fabuleux enwannabe superhéros).
Du film total que vise Christopher Nolan, à la fois son et lumière, brûlot politique, tragédie grecque, blockbuster pour kids, etc., c’est la part du mélodrame, un peu âcre, déchirant par fulgurance, qui laisse l’empreinte la plus profonde.
La citation :
Le héros peut être en chacun, même en celui qui fait une chose aussi simple et rassurante que mettre un manteau sur les épaules d’un garçon et ainsi lui faire comprendre que le monde ne s’est pas écroulé. Batman
Les musiques :
Mon choix : http://www.youtube.com/watch?v=NFl8VU427Xk
Voilà ! Je vous donne rendez vous à la semaine prochaine pour un nouveau film ( même si je ne trouve plus de films qui pourraient me plaire ) Bye !